Léonard Pongo et leNational Geographic - sept 2017

Léonard Pongo et leNational Geographic - sept 2017

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Lundi 25-09-2017

Photo Léonard Pongo: Jeune femme en transe lors d'un culte du dimanche 

 

L'article de Ye Ming relatif au « Congo d'aujourd'hui », récemment paru dans « National Geography », le réputé magazine à l'audience internationale, est intitulé :  Un pays où Croire (la foi) devient   un « Mal nécessaire ».

« Un Mal nécessaire  » trouve son origine dans le titre du dernier travail de Léonard Pongo, dont le long séjour au Congo dans des milieux impénétrables pour le commun des journalistes, a intéressé la presse mondiale.

L'article de National Geography commence par situer le projet de Léonard :«  Au fur et à mesure qu'il a grandi, Léonard Pongo a eu la vision d'une République Démocratique du Congo (RDC) à la fois fascinante et mystérieuse.

Né d'un papa congolais et d'une maman belge, Léonard Pongo a en effet grandi en Belgique et n'a fait ses premiers pas au Congo qu'en 2011: à ce moment, il y a couvert l'élection présidentielle anticipée  ». Mais il a voulu comprendre plus en profondeur l'âme congolaise.

Au delà des élections, National Geography met en avant les photos mais aussi les sentiments et avis autorisés de Léonard quand il explore l'intersection entre le christianisme et le pouvoir après la période « d'après guerre ». Léonard met en relation pouvoir, corruption, église avec les espoirs, rêves et ambitions d'un peuple.

Léonard ne parle pas sans savoir : pour s'intégrer réellement dans la culture du pays de sa famille, il a appris le Lingala, la langue de la République Démocratique du Congo et il a travaillé en collaboration avec des équipes de TV locales dans diverses régions du pays.

Grâce à ses relations, Léonard a pu photographier les services religieux : ses clichés font la part belle aux sentiments des gens pour lesquels les célébrations religieuses ont une importance vitale au sens premier du terme.

La preuve : 70 pourcents des 77 millions d'habitants du pays assistent à ces services et 90 pourcents suivent le christianisme selon l'une ou l'autre forme.

« Le revival..isme » est notamment un des mouvements chrétiens particulièrement fascinant. Ce mouvement, que Léonard a côtoyé de près, a proliféré au Congo dès les années 80.

Les pratiques de ces églises indépendantes fusionnent doctrine protestante avec des rituels basés sur des mélanges de superstition et de sorcellerie qui perpétuent notamment la croyance selon laquelle les gens peuvent être possédés par des esprits malveillants.

Les pasteurs -souvent autoproclamés- ont un pouvoir certain sur le peuple notamment en période d'élections locales. Les aspects pécuniaires ne sont jamais loin.

Par contre, les églises offrent au public des services qui, dans beaucoup de régions, sont encore inexistants dan le Congo actuel. C'est le cas au niveau de l'éducation de base : les écoles ont été fondées par le gouvernement mais ce sont les institutions religieuses qui les administrent au jour le jour.

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La foule se rassemble à l'ACK Church à Kinshasa (Photo L. Pongo) 

 

Léonard est donc confronté à des sentiments contraires : la rancœur de voir le pouvoir omniprésent des pasteurs d'une part, le réconfort de se rendre compte des bienfaits associés aux offices qui apportent de la sérénité et de la joie aux assistants, d'autre part.

" La foi des gens est vraiment réelle"  dit Léonard et cette foi est un « mal » nécessaire.

Léonard conclut : « Les petits événements irrelevants au niveau international ont beaucoup plus à dire sur ce qu'est la « vraie » vie en RDC que certains événements « médiatiques ». La presse internationale a tendance à voir le Congo comme une catastrophe géopolitique et un pays en crise. Les crises et les guerres, on ne peut les nier. Mais ce à quoi je suis arrivé à penser vraiment, c'est que le peuple congolais, au jour le jour, ce n'est pas la guerre : les gens ont des vies, des identités, des rêves, des ambitions  ».

 

Léonard expose actuellement à Berlin dans le cadre d'une interrogation sur la migration et l'identité culturelle,soit les maîtres mots des présentations organisées jusqu'au 9 novembre : Gemischte Gefülhe, du mardi au dimanche, de 11 à 17h, Tempelhofer Damm, 1-7. 

Léonard a éte sélectionné parmi des dizaines de jeunes talents bruxellois. Pourquoi des Bruxellois? Parce qu'à Berlin, on pense que Bruxelles est le nouveau ""Berlin": un peu provocateur ?

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Photo L. Pongo. 

 

L'article de National Geography ICI

 

Le site internet de Léonard ICI 

 

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Léonard Pongo et le National Geographic - sept 2017

 
Date: 
Lundi 18-09-2017
Type de galerie: 
photo